Les oiseaux de la salle Degland se refont une beauté !
Focus sur une opération de restauration.

Notre Musée s’apprête à accueillir un grand chantier de rénovation !

Afin d’accueillir les travaux dans les meilleures conditions, nos équipes entreprennent depuis plusieurs semaines de vastes opérations de préparation du chantier, avec notamment le déplacement et le déménagement des collections, mais aussi des restaurations de spécimens !


 

Cap sur la salle Degland, appelée plus communément la salle des oiseaux !

Parmi les futurs espaces rénovés : la salle des oiseaux !

Mais avant d’accueillir les travaux, et en vue du déménagement de cette collection, nous avons entrepris récemment une vaste opération de restauration de notre collection d'oiseaux d'Europe.






 

Qu’est-ce qu’une restauration de spécimen ?

Dans le milieu muséal, la restauration d'objets, d'œuvres d'art ou d'animaux naturalisés, désigne l'ensemble des interventions et traitements réalisés afin de leur faire retrouver un état antérieur et d'en améliorer la compréhension.

Pour le Musée d’histoire naturelle, le processus de restauration commence par une évaluation détaillée des spécimens. Les chargé.e.s de collections rédigent un cahier des charges auxquels répondent les conservateurs-restaurateurs du patrimoine, qui proposent une méthode d'intervention. Le dossier est ensuite présenté à la commission scientifique régionale des restaurations de la DRAC pour avis et une fois validé, c'est parti !

Comment s’est passée la restauration des oiseaux de la salle Degland ?

Sur les 1750 oiseaux présents, 156 ont été identifiés comme prioritaires pour une restauration !
Ces spécimens, âgés de 150 à 200 ans, présentaient divers degrés de détérioration, allant de parties du corps cassées à des problèmes de socles. 
"Nous avons choisi de restaurer en priorité les spécimens les plus fragiles ou endommagés pour éviter qu'ils ne se détériorent davantage lors du déménagement," explique Muriel, chargée de collection zoologique du Musée.

La restauration a été confiée à des restaurateurs agréés par le Ministère. Ces experts ont dû suivre des protocoles stricts, utilisant des matériaux inertes pour assurer la réversibilité des opérations et préserver l'intégrité des collections, l’objectif n'étant pas de redonner aux spécimens un aspect neuf, mais de restaurer leur lisibilité tout en respectant leur valeur historique et patrimoniale.
Les travaux de restaurations ont donc pu être réalisés dans les ateliers des restaurateurs à Paris. Les spécimens ont été transportés en plusieurs lots pour minimiser les risques liés au conditionnement. Cinq restaurateurs se sont relayés sur ce projet, travaillant entre cinq et six semaines pour nettoyer, réparer et restaurer les spécimens, tout en respectant leur fragilité individuelle.

Chaque intervention est en effet unique et dépend de l'état du spécimen. "Un petit oiseau très fragile peut nécessiter plus de temps qu'un grand spécimen en meilleur état," précise Muriel.

ET après ? La remise en vitrine des oiseaux

Une fois restaurés, les spécimens ont pu être replacés dans les vitrines pour faciliter le futur déménagement et maintenir une gestion rigoureuse des inventaires !

Avant restauration / Après restauration

Espèce : Pluvier argenté

Avant restauration / Après restauration

Espèce : Avocette élégante